Hier, à l'occasion de l'Épiphanie, la Communauté de Sant'Egidio a renouvelé une tradition qui dure depuis six ans déjà : une grande fête (en réalité deux, car, dans le centre, hommes et femmes vivent strictement séparés) dans le CIE de Ponte Galeria, le Centre d'identification et d'expulsion le plus grand d'Italie.
Il sont quarante (Italiens et immigrés du mouvement Gens de paix) à avoir franchi les portes du centre, « armés » de tous les instruments de la fête : décorations, repas traditionnels (couscous, riz sénégalais et nigérian, gâteaux marocains et différentes spécialités italiennes) tambourins et guitares. Et des cadeaux pour tous (pyjamas, bonnet, le précieux livret « Où manger, dormir, se laver 2012 », qui s'avèrera utile lorsqu'ils pourront sortir du centre).
Avec eux (et pour la première fois depuis l'interdiction faite par le précédent gouvernement), des journalistes et personnels de télévision sont également entrés.
Parmi les chants, les danses et les bons plats, on ne compte pas les moments d'émotion. Comme lorsque Gloria, chrétienne du Nigeria, pays si touché ces jours-ci par la violence, prenant la parole pour remercier, a souhaité à toutes les personnes présentes un avenir de paix « car aujourd'hui Jésus est présent ». Des paroles qui ont donné le coup d'envoi à un Alléluia repris en chœur par toutes les Nigérianes présentes.
Dans le secteur pour hommes, la majorité des « hôtes » viennent d'Afrique du Nord (Tunisie, Maroc et Égypte), mais il y a aussi de nombreux Africains d'Afrique subsaharienne (Sénégal, Côte d'Ivoire etc.).
Bien des histoires personnelles et des souffrances qui, le temps d'une journée, se sont atténuées.
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