Semaine de prière pour l’unité des chrétiens
18-25 janvier 2011
Pendant la semaine pour l’unité des chrétiens, la Communauté de Sant’Egidio, partout dans le monde, dédie son invocation à l’unité dans des rencontres de prière qui voient se réunir toutes les communautés qui organisent des rencontres et prière à caractère œcuménique.
Méditation pour la Semaine de l’Unité
Jésus, regardant ses disciples, au moment de les quitter, avait prié en disant: « afin que tous soient un ». Et il avait dit juste avant : « Le Père et moi sommes un ». En regardant leurs visages, il s’était peut-être rendu compte de comme ils étaient différents et de comme cela aurait pu les diviser. Puis, au moment d’être arrêter, Jésus révèle son rêve et son espérance pour ses disciples : « afin que tous soient un ». Comme Dieu, le Père tout puissant, Seigneur du monde, est un avec Jésus de Nazareth, il prie pour que ses disciples entrent dans l’unité de cette famille, pour qu’ils soient unis.
Mais, nous chrétiens, sommes divisés. Nos Eglises et nos communautés sont divisées. Pas seulement différentes. Différentes dans els chants, dans la prière, dans les modes de vie. Beaucoup de fidèles ne pourraient pas expliquer en quoi consistent les divisions entre Eglises. On pourrait dire que la responsabilité de ces divisions se situe chez des personnages du passé, dans u passé lointain. Un jour l’esprit de division était entré. Et aujourd’hui, les divisions existent toujours entre nous.
Jésus a prié pour nous. En effet, les divisions existent dans notre cœur. Pas seulement théologiques, mais aussi des attitudes envers les autres.
Nous sommes souvent des acteurs de division, de l’insensibilité, de l’incompréhension. Nous sommes appelés à répondre à la prière de Jésus d’être uns. Nous sommes appelés à y répondre par notre vie, chaque jour. Mais Comment ?
D’abord, en renonçant à la dictature tout puissante de notre « moi », au calcul personnel. Renonçons à l’ignorance de l’autre ; à vivre sans amour. Nous devons tous nous convertir à l’amour, en nous dépouillant de ce monde ancien qui est entré en nous. En nous dépouillant de cette cuirasse qui éloigne et blesse. Nous devons tous nous convertir avec une prière forte à Jésus, notre Seigneur, qui nous a aimés et nous ouvre la voie de l’amour. Dans la première lettre de Jean, il est écrit:
"celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui." (1 Gv 4, 15-16)
Nous sommes tous appelés à soigner les grandes fractures du monde, de la vie quotidienne, de notre environnement de vie : celles qui divisent les sympathiques et les antipathiques, les riches et les pauvres, les cultivés et les ignorants, les hommes des femmes, les ethnies entre elles, moi et eux, les miens des siens, les chrétiens des autres chrétiens, les chrétiens des juifs, les chrétiens des musulmans… Le chemin que nous suivons est rempli de fractures. Notre maison les porte en elle. Notre lieu de travail connaît ces fractures. Nous sommes appelés à les soigner avec l’amour. Ne faisons la guerre à personne avec nos armes, en ce temps de guerre pour le monde.
Notre époque est complexe. IL y a des guerres dans tant d’endroits du monde : en Irak, en Afghanistan, en Terre Sainte et dans tant d’autres endroits d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine… Puis, il y a les catastrophes naturelles. Tant d’hommes et de femmes souffrent.
Dans ce monde difficile, nous pouvons vaincre le mal par le bien. Avec le bien de l’amour, avec le bien de la prière, avec le bien de l’espérance, cette espérance dans le Seigneur Jésus qui nous écoute toujours, qui viendra vite et nous donnera la paix.
Soyons unis dans l’amour. Faisons un pacte d’amour les uns avec les autres. Nous sommes différents dans nos histoires, nos langes, nos attitudes, mais soyons unis dans l’amour, entre tous les croyants. Soyons unis entre tous els croyants et la guerre sera vaincue par l’amour.
Et de cet amour naîtra une force d’unité. Dans la liturgie byzantine, avant d’introduire la profession de foi, le diacre dit:
"aimons-nous les uns les autres afin qu’en unité d’esprit nous professions notre foi".
Oui, pendant cette semaine de l’Unité, commençons à nous aimer vraiment afin que nous puissions professer la même foi unis dans l’Esprit.
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