Ouverture à Torbellamonaca du
Musée laboratoire d’art expérimental
INAUGURATION
jeudi 16 octobre 2008 à 17h
via dell’Archeologia 74
Le Musée Laboratoire d’ Art expérimental est né à Tor Bella Monaca,créé par « Les Amis », un mouvement de la Communauté de Sant’Egidio qui, en Italie et dans différents pays d’Europe, rassemble des milliers de personnes handicapées, avec leurs familles et leurs amis.
Dans une zone de la ville qui n’est souvent au centre des faits divers qu’à cause de la violence et du mal être social qui la travaillent, le Musée Laboratoire constitue un défi et une grande chance : un lieu culturel, d’éducation à la paix, à l’art de vivre ensemble entre personnes différentes, une stimulation à la curiosité pour l’art, pour le monde, pour l’autre, avec la conviction profonde que la beauté artistique est la source d’une nouvelle culture du respect de la diversité, du dialogue et de la rencontre.
Depuis 1995, la Communauté de Sant’Egidio, présente dans le quartier depuis plus de 25 ans, a mis en œuvre un Laboratoire de peinture et de musique avec d’autres activités liées à la création artistique et à la communication, qui implique près de 150 personnes handicapées. Du travail du Laboratoire est né le Musée Laboratoire d’Art expérimental qui s’articulera autour de trois axes :
1) Le laboratoire, ouvert trois après-midis par semaine, où l’on emploie des manières de peindre non traditionnelles : pinceaux, éponges, rouleaux, peinture avec les doigts, et où l’on crée des objets et des sculptures avec du matériel de récupération ; un espace ouvert de communication, de débat, de croissance personnelle, de fête, d’amitié.
2) La zone d’exposition, équipée avec du matériel multimédia, avec des expositions bimensuelles d’œuvres et d’installations d’artistes handicapés. Durant les expositions seront organisés des débats, des projections de films et de vidéos sur des thématiques particulières, en lien avec les œuvres exposées.
3) La salle de musique
« Je rêve d’un monde pour tous » tel est le titre de l’EXPOSITION qui inaugure le Musée Laboratoire.
« Les Amis » ont justement choisi Tor Bella Monaca pour commencer un itinéraire à travers les périphéries de Rome, pour dire à travers leur art que vivre ensemble est aussi un art.
Est-il possible de vivre ensemble, même quand on est différents ? Comment faire se rencontrer des réalités qui semblent éloignées du fait de la langue, de la culture, de la religion ou de la géographie et qui apparaissent quelques-fois distantes alors même qu’on les rencontre dans la même ville, dans le même quartier ou dans le même bâtiment ? Telles sont les interrogation qui ont poussé les artistes handicapés à raconter avec leurs œuvres le rêve et la volonté d’un monde qui soit vraiment pour tous.
Les œuvres exposées dévoilent l’intelligence et la grande richesse intérieure de personnes qui se trouvent souvent dans l’impossibilité d’établir une communication verbale. Télés, sculptures, installations et vidéos constituent un parcours par l’esprit à travers l’un des grands défis de la société contemporaine, à la recherche d’une cohabitation possible.
Faite de mots et d’images, l’Exposition est une grande invitation à l’écoute : un appel à prendre au sérieux la voix de tout le monde. Sonia Sospirato, l’une des artistes, écrit : « La paix est le rêve des peuples ; moi, je rêve un monde, je rêve un monde pour tous, je me bats pour cela avec mes amis ».
Par leurs œuvres, les artistes « racontent » des histoires et des visages d’immigrés, les voyages de l’espoirs que les immigrés entreprennent pour atteindre nos rivages à la recherche d’un futur meilleur. Mais la confrontation avec celui qui est (ou semble) différent est un trait constant de notre histoire et, jusqu’à récemment, ce sont les Italiens qui ont quitté leur terre à la recherche de travail, comme le rappelle Roberto Mizzon avec Fuoco a Marcinelle, une œuvre centrée sur la tragédie au cours de laquelle plus de 250 Italiens trouvèrent la mort dans les mines de Belgique.
Aniello Bosco a réalisé sa toile, Vivere con, « en écrivant » sa conviction que dans le monde il faut vivre ensemble. Les sparadraps insérés dans la toile sont là pour signifier que la cohabitation pacifique et colorée peut souvent s’écorcher et qu’il faut alors la soigner patiemment.
D’autres œuvres sont dédiées aux immigrés, comme l’œuvre collective Mediterraneo, ou celle de Julio Rosati, Uomini oltre oceano attendono, dans laquelle l’auteur, après avoir décrit les dangers du voyage, conclut dans un écrit « nous avons besoin de vivre ensemble maintenant plus que jamais ».
Plus de trente associations qui s’occupent du handicap sont impliquées dans l’initiative, dont dix travaillent à Tor Bella Monaca.
L’exposition sera ouverte du 17 au 19 octobre de 10h à 19h30
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